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Bonne matinee, nous sommes le vendredi 27 juin.

Bientôt après, la foule entoure le gynécée dont l'approche est protégée par une ceinture d'épineux. Le tumulte augmente. Dans un tourbillon de poussière débouchent des guerriers sautant, dansant et chantant, brandissant lances et poignards. Derrière, Dirané Moussa marche à pas lents, précédant un chameau sur lequel une masse blanche est ballottée comme une épave à la dérive. C'est la "  captive ". Recouverte d'un drap, on ne la voit pas. Des guerriers forment l'arrière-garde, portant le trousseau: vêtements entassés sur des plateaux de paille tressée, vanneries de toutes sortes, tapis.

La "  captive ", empêtrée dans un flot de linge blanc, est enlevée et déposée à l'intérieur de son futur gynécée. Elle n'a pas encore le droit de fouler le sol de la tribu de son futur époux, elle n'obtiendra ce droit qu'après la consommation du mariage. Les femmes s'affairent, décorent le gynécée du trousseau apporté, préparent la "  captive ".

Mais voici qu'un groupe d'hommes et de femmes, vociférant, se fraient un passage parmi les spectateurs. Ce sont les parents et les amis de la " captive " qui poursuivent les ravisseurs. Après un simulacre de combat, tout s'apaise enfin. Les okals entourent les derniers arrivés. Un conciliabule s'engage. Dirané Moussa atteste avoir payé la " dot " fixée par les parents, s'engage à prendre la " captive " pour femme et à la traiter sur un pied d'égalité avec ses autres femmes. Chacun fait preuve d'éloquence, puis se félicite de l'heureuse issue du rapt.

Tout cela n'est plus qu'une apparence sans réalité, mais fait revivre la coutume. Autrefois, en effet, l'homme allait ravir sa femme, souvent en combattant. Alors, un cri de triomphe célébrait son succès ou un cri d'épouvante annonçait sa mort. Aujourd'hui tout commence et se termine par un marché, où il n'y a ni gagnant ni dupe.

Oirané Moussa offre à tous l'hospitalité la plus large. C'est une véritable débauche de viandes, de sauces, de condiments qu'apportent femmes et jeunes filles. Les convives ne cessent de rire, d'évoquer leurs prouesses. La joie devient de plus en plus bruyante. Au repas succèdent les chants, les danses, les jeux. Bien des idylles s'ébauchent, bien des promesses sont échangées. Oirané Moussa veut absolument que je suive son exemple, il veut me marier. J'ai de la peine à me défendre. Lorsque la nuit tombe, Dirané Moussa pénètre dans le gynécée de sa nouvelle femme. Les yous-yous se multiplient, la joie éclate, débordante. Je ne me sens pas à l'unisson de cette allégresse générale. Je pense aux calebasses de beurre, à la vieille, au petit couteau....


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